A PROPOS

 

Catherine Arzberger, céramiste professionnelle depuis 1995, a fait partie des pionniers du Raku dans les années 80 quand cette technique a commencé à se répandre en Europe. Elle pratique également les cuissons primitives, en fosse et en cazette . Depuis peu, elle s’est aussi aventurée dans les hautes températures pour grès et porcelaine.

FORMATION :

Double formation d’agrégée de Lettres et de céramiste. Initiée au Raku par Philippe Godderidge en 1978.

DISTINCTIONS :

1er Prix du Jury et du public, lors du Festival “Céramiques sur Seine » de Melun en 2003. Achat d’une sculpture par le Musée de céramique contemporaine de la ville.

DEMARCHE  ESTHETIQUE: Le Raku ou les raisons d’un choix…

 

 

« Ce n’est pas un hasard si j’ai choisi le Raku et les cuissons dites « primitives » comme modes d’expression . Ces techniques de cuisson connotent en effet le passé lointain des cultures ancestrales, mais permettent aussi l’expression des sensibilités les plus contemporaines par la violence de leurs matières brutes et la spontanéité de leur pratique ; c’est cette double appartenance au passé et au présent immédiat qui me permet au mieux d’exprimer mon univers personnel.

Le Raku, sert aussi au mieux mon univers imaginaire en ce sens qu’il accuse la présence obsédante des marques du Temps: usure, craquelures, déchirures…, autant d’« accidents techniques » propres au Raku, certes, mais aussi autant de marques d’une perception intime du Monde.

Et par là-même, je rejoins le principe essentiel du Raku japonais des origines, la notion de « Wabi-sabi »; inconnue dans la culture occidentale, cette notion pourrait être traduite par la faculté de s’ouvrir au monde pour ressentir la beauté des choses simples, imparfaites, spontanées, éphémères ou patinées par le Temps.

Depuis quinze ans, j’expérimente également les cuissons en fosse et en cazette à basse température ; elles m’ont amenée à épurer au maximum les formes pour aller à l’essentiel : retrouver l’Argile nue et ses effets de matière et accueillir au mieux la “part du Feu” »

Catherine Arzberger